lundi 23 janvier 2012

Nancy McKenzie....

Un jour, à Gilbert, royaume du livre pas (trop) cher, alors que je m’apprêtais à rentrer bredouille au bercail, je vois la tranche d'un livre avec de beaux entrelacs...... Je le prends délicatement  et tombe sur une magnifique couverture:


"Arf, me dis-je, ça m'a l'air bien sympathique.... Arthur et compagnie, c'est mon dada".
Je rentre chez moi, m'installe confortablement dans mon canapé, et là, je découvre une écriture fine, sensible, émotive, pleine de majesté.
Nancy McKenzie nous relate l'histoire de Guenièvre, future épouse d'Arthur dans un premier tome magistral.
Moi qui ne portais pas cette reine dans mon cœur depuis ma lecture des Brumes d'Avalon (voir article en 2011) qui la présente (un peu) comme une petite-mijaurée-de-grenouille-de-bénitier, j'ai complètement changé d'avis....


Je crois ne pas exagérer si je vous dis qu'après avoir  fini le premier tome, je me serais damnée pour avoir le deuxième (qui n'était pas sorti....), et je ne crois pas exagérer si je vous révèle qu'après avoir avalé le deuxième tome, j'ai fait une dépression... 
Parce que je me suis retrouvée entièrement vidée émotionnellement par ce qu'endurent le cœur et l'âme de cette femme. 
Devant tant d'injustice, d'intensité dramatique même, je me suis projetée à la place de cette femme et j'ai souffert mille morts, parce que moi non plus, je n'aurais pu choisir entre Lancelot et Arthur, moi non plus, je n'aurais pu m'empêcher de fauter, à force d'être la flamme consumant ces deux êtres de légende.
J'ai souffert pour Lancelot, mal-aimé, ne le méritant point, traînant toute la misère affective du monde derrière lui, rendu littéralement fou par son amour, dupé par cette satanée Hélène (faut toujours qu'il y ait une méchante, n'est ce pas?)
A bout de souffle, et à l'image de cette reine, je me suis résignée à accepter la fatalité d'une légende toujours plus grave, lorsque j'ai tourné la dernière page. La neurasthénie s’abattit sur moi pour un long moment, le temps de digérer tant d'émotions littéraires....


Quelques temps après, une fois reconstruite intérieurement, je me suis renseignée sur l’œuvre de madame McKenzie. 
Et je me suis faite foudroyer par l'intensité de l'épopée de Galahad.....




Comme un bleu fraîchement débarqué à Verdun, je me suis faite sacrifier sur l'autel de la grandeur (littéraire), et je suis retombée dans une dépression carabinée. 
Cette auteur ajoute une dimension humaine forte à des monstres sacrés de la légende arthurienne, sans nous donner l'impression de rabâcher, en nous invitant à leurs côtés, à côtoyer les sentiments des plus grands.


Nancy McKenzie, c'est fort en émotion, croyez-moi.


Bibliographie:
-Guenièvre: L'enfant-reine (2002); La reine de Bretagne (2003).
-Le prince du Graal: La prophétie de la Dame du lac (2004); Les sortilèges du désir (2004).
-Le prince des rêves (2005).
(Toujours pas lu, j'ai peur de sombrer définitivement.......)

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